Biographie
Valérie Le Meur est née en 1965 à Boulogne-Billancourt, près de Paris, elle vit et travaille à Gif-sur-Yvette, banlieue parisienne entre ville et campagne depuis 2008. Elle se forme auprès d’artistes des beaux-arts pendant plus de 10 ans afin de parfaire sa technique.
Elle est connue pour ses paysages urbains figuratifs à l’atmosphère cinématographique.
Née dans une grande ville, son travail tient de sa fascination pour le côté bruyant et étourdissant de la ville qui cache de grandes solitudes.
On retrouve cette frénésie dans sa peinture fouillée d’architectures et de villes.
On comprend cette solitude dans ses personnages à peine esquissés, qui font partie du décor.
Le théâtre qu’elle a pratiqué dix ans à partir de son adolescence a une influence majeure sur sa peinture, dans la recherche des émotions, des mises en scènes et de la couleur.
La peinture est un vecteur d’émotions qu’elle peut pratiquer en solitaire dans le calme de son atelier, dans sa bulle. Elle peut ainsi s’éloigner du monde pour mieux l’appréhender et le raconter.
Elle expose ses œuvres depuis 2016 dans des expositions personnelles et collectives en région parisienne, à Londres et à Tokyo, dans les salons d’art historiques parisiens comme le Salon des Artistes Français.
Elle est sociétaire du Salon d’Automne, avec lequel elle expose depuis 2019.
Démarche artistique
Par sa peinture, Valérie Le Meur transforme la réalité brute de la ville grâce à un jeu de couleurs et de lumière, comme dans un film de Wes Anderson.
Dans ses paysages directement inspirés du cinéma, l’artiste nous laisse créer notre propre scénario, car, dit-elle, un tableau ne doit pas être regardé mais vécu. Son style se reconnaît par la patte brute, rapide et audacieuse de ses coups de pinceau et des couches successives à l’acrylique.
Le procédé qui consiste à ne pas recouvrir totalement la couche de base colorée sur sa toile donne à sa peinture une liberté et une vitesse qui accentuent le mystère et l’illusion.
Car, ne nous trompons pas, bien que colorées, ses œuvres ne sont ni naïves ni simplistes. Elles cachent souvent un message sous-jacent à déchiffrer. Comme Leonard Cohen, qu’elle aime citer : « There’s always a crack in everything, that’s how the light gets in. »
Valérie Le Meur convoque des références littéraires, les fêtes galantes de Verlaine ou Le Grand Meaulnes d’Alain Fournier notamment , où le spectateur navigue entre réalité et rêve.
Ainsi, le spectateur vit l’expérience d’entrer dans un monde réel et reconnaissable au premier abord, qui, lorsqu’il s’approprie l’œuvre et s’immerge dedans, devient illusion.